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Designer graphique : 10 idées reçues

Catégorie    Posté le 28 février 2020  

Dans notre métier nous entendons parfois (souvent) des petites phrases qui nous font sourire, comme par exemple : – « A ce prix-là, j’achète Photoshop et je le fais moi-même », – « J’ai trouvé un site sur lequel je peux faire mon logo tout seul, vous en pensez-quoi ? » ou encore – « Une toute petite modification de rien du tout, juste deux secondes » … Etc. etc.

Alors aujourd’hui, nous avons décidé de rétablir la vérité et (essayer) de mettre fin aux idées reçues liées au métier de designer graphique.

Donc, si le cousin de la belle-sœur de votre voisine a installé Photoshop sur son ordinateur et vous propose une créa de logo gratuite, avant de lui confier votre projet prenez quelques minutes pour lire cet article ou essayez d’estimer les probabilités pour que vous fassiez réparer votre voiture à votre coiffeuse…

1/ Le design graphique, c’est facile

L’une des principales idées reçues à propos du design c’est que c’est facile. Et bien non ! C’est même tout l’inverse.

Le design graphique est une discipline exigeante qui requiert une formation pointue, de l’expérience, de solides connaissances dans différents domaines (web, marketing, graphisme, art…) ainsi que de l’engagement. Un bon designer graphique doit être capable de :

  •  maîtriser les outils et logiciels graphiques
  •  connaître l’histoire et l’évolution du design
  •  comprendre un brief créatif et travailler dans son sens
  •  résoudre tous les problèmes avec des idées innovantes et captivantes utilisant les techniques de communication visuelle adaptées

En résumé, ce n’est pas parce qu’un designer graphique travaille beaucoup sur ordinateur que c’est une tâche facile et que l’ordinateur fait le job tout seul. Ceci nous amène d’ailleurs à la 2ème idée reçue…

2/ Un designer ne travaille que sur ordinateur

Et comment travaillaient donc les designers avant l’avènement de l’infographie ? Et bien, vous n’allez pas le croire, mais ils dessinaient !
Oui, oui, un papier, un crayon, une gomme et c’est ainsi que Carolyn Davidson a dessiné le logo de Nike (qui ne lui a d’ailleurs été payé que 35 $ pour la petite histoire) et que Rob Janoff a conçu le logo Apple.

Donc, pour résumer, un bon designer…
1/ Active ses neurones, sollicite ses connaissances, son goût des belles choses et toutes ses autres qualités diverses.
2/ Griffonne, gribouille, esquisse, rature, se trompe et recommence… A l’ancienne quoi
3/ Met au propre et finalise ses propositions grâce à « l’ordinateur ».

Une dose de matière grise et de bon goût, un sacré coup de crayon et enfin la maîtrise des outils informatiques sont les clés du métier.

3/ Les designers sont tellement doués qu’ils peuvent travailler sans brief

On adore (ou pas) quand un client nous dit : « J’ai un nouveau projet, je veux que la com’ soit percutante. Par contre je ne sais pas trop quoi vous dire de plus pour vous aiguiller. »

Ahhh si seulement nous pouvions lire dans les pensées… Ce serait formidable n’est-ce pas ?
Le hic, c’est que nous ne possédons pas ce don et les briefs inexistants ou complètement vagues ne nous aident pas dans notre processus créatif. En revanche nous sommes très friands d’instructions bien détaillées et aimons particulièrement échanger avec nos clients pour déterminer ce qu’ils souhaitentquels sont leurs objectifs, quelle est leur cible etc.
Cela nous rend la tâche tellement plus facile 🙂

4/ Le client a toujours raison

Oui :
Les clients connaissent leur profession mieux que personne. Il est capital pour les agences, et en particulier les designers, d’être à l’écoute de leurs clients, attentifs à leurs besoins et y répondre avec précision pour les aider à atteindre leurs objectifs. C’est là notre principale mission.
Non :
Mais au-delà de cette satisfaction client qui est primordiale pour nous, notre devoir de conseil est également d’informer un client lorsqu’il fait fausse route, d’apporter une vision extérieure à sa problématique et de l’aider à prendre de la hauteur sur ses projets. Sans pour autant aller contre sa volonté bien entendu 😉

Et sans tomber dans l’extrême opposé… ce qui nous amène au point suivant :

5/ Carte blanche au designer

Imaginez un monde dans lequel les clients laisseraient carte blanche à leurs agences et aux designers pour la création de leurs supports…
– « C’est trop beau pour être vrai ! »
Ou bien
– « C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres ! »
?

Le monde de la publicité et de la communication doit, selon nous, être régi par l’échange. Quand un designer graphique travaille sur un nouveau projet de création, c’est avant tout un processus collaboratif entre lui, les différents membres de l’agence et le client (bien évidemment). Sans cela, il est très compliqué d’avoir un résultat à la hauteur des attentes de nos chers clients.

6/ L’apprentissage du design s’arrête une fois le diplôme obtenu

Avis aux jeunes graphistes et étudiants en design…
Pensez-vous vraiment qu’une fois votre diplôme en poche vous n’aurez plus rien à apprendre et qu’il vous suffira de vous appuyer sur ce que vous avez appris à l’école pour exceller dans votre profession ?

Non, la réponse est Non !
L’apprentissage ne se termine pas quand un designer finit ses études, loin de là !
Le design est à l’image de la société… Il évolue, il se transforme et il faut continuer à le suivre pour être toujours formé aux tendances, au développement de messages et s’adapter au récepteur (public/cible). Ainsi, comme dans de nombreuses professions, un designer doit « étudier » en permanence pour pouvoir répondre au mieux aux besoins de ses clients.

7/ Travailler sur une créa, c’est aussi rapide qu’un coup de baguette magique

Mais bien sûr… et la marmotte… on connaît la suite 😉
Alors oui, c’est vrai, grâce aux ordinateurs et aux logiciels de plus en plus pointus, les designers peuvent travailler plus vite et plus efficacement. Mais on ne peut pas demander l’impossible quand même… en tout cas dans notre équipe nous n’avons ni Gérard Majax, ni David Copperfield (et pourtant, on arrive quand même à accomplir de petits miracles). Un designer ne peut pas créer un concept en une minute et le développer graphiquement dans la minute suivante ; il suit une démarche construite et développe toutes ses compétences et qualités (cf.points n°1 et 2).

8/ Les designers graphiques sont des créatifs nés

La couleur de vos yeux et celle de votre peau sont innées.
La créativité, elle, n’est pas innée. Elle s’acquiert et se travaille. Elle dépend bien entendu de notre environnement, de notre entourage et est le reflet d’une forme de curiosité et d’ouverture d’esprit, mais il est capital de la cultiver.

9/ Le design graphique est un art subjectif

C’est à la fois vrai et faux.

Bien entendu, un graphiste est influencé par son environnement et son expérience qui définissent sa personnalité et son approche du design, ouvrant ainsi à une part de subjectivité dans ses travaux.

Mais attention, il existe des « codes » à respecter selon la typologie des clients et des produits à mettre en avant… Et ces codes-là, le designer graphique les connaît et les maîtrise.

Ex. On ne « parle » pas à une fashion victim à la recherche du dernier rouge à lèvres ultra glossy de la même manière qu’on communique auprès d’un fan de foot qui souhaite acheter une télé juste avant la coupe du monde.

Chaque décision en matière de design a une signification, que ce soit la typo utilisée, l’usage de telle ou telle couleur, etc.
Vous l’aurez compris, une charte graphique, un logo et un concept ne sont en aucun cas le fruit du hasard.
Le design est un langage visuel et chaque élément qui le compose a un impact sur la perception de votre marque : positionnement, cible, qualité de service, message…

10/ N’importe qui peut être designer graphique

« Mon voisin dessine, il peut me faire mon logo non ? »

Et le talent est inclus avec Photoshop aussi…

Qu’on se le dise : Il s’agit là de LA plus grande idée reçue liée à notre métier ! Et ce dernier point viendra donc parfaitement résumer notre article 😉

Non, le design n’est pas une discipline basée sur du vent et du charabia, où il suffit de toucher un peu à Photoshop pour s’autoproclamer graphiste. Être designer graphique, c’est un vrai métier.

Un métier qui demande une formation pointue, une rigueur au quotidien, des connaissances en design, en web, en marketing, mais aussi de bonnes méthodes de travail (études, recherches de pistes créatives, …) ainsi qu’une forte dose de sociabilité 😉 pour présenter les projets aux clients. C’est un métier qui demande bien entendu la maîtrise de ses outils de travail.
Mais être designer graphique, c’est aussi et avant tout un style de vie, dans lequel on s’imprègne en permanence de l’art et du design. C’est une curiosité naturelle et entretenue qui fait que nous nous tenons à jour des dernières tendances graphiques et technologiques, et ce même le soir à la maison juste avant de nous endormir…

Une dernière comparaison pour la route ?

Pensez-vous que Sergueï Bubka et Renaud Lavillenie, grands athlètes du saut à la perche, ont appris à maîtriser leur discipline en 3 minutes ? Sauter à plus de 6 mètres de hauteur ne s’improvise pas à vrai dire… Alors, au même titre que derrière chaque saut à la perche réussi se cachent des heures, des jours et des années d’entraînement, chaque création qu’un designer proposera est le résultat d’innombrables heures de travail, d’engagement et de passion.